17 juillet 2007

Carnet de bord: l'Open Sail Simrad

Une bonne nuit de sommeil en revenant de la Simrad et c’est reparti sur les chapeaux de roue. Marie est partie en corse le lendemain de notre arrivée prendre son poste de mono de voile, et moi j’enchaîne sur la préparation de la Transgascogne, qui partira de Bourgenai pour rallier Santander en Espagne dimanche prochain.
En effet TOUD’SUITE a accueillit à son bord 2 demoiselles pour l’Open Sail Simrad, entre Locmiquélic et Port Bourgenai ce we. Marie ne connaissait pas l’habitable mais sa grande expérience de la régate (championne de France et Vice championne du monde de planche) l’a bien aidé pour ce mettre dans le bain.

Départ du port Sainte Catherine vers 10h30 samedi matin, dans des petits airs. On s’est fait remorqué jusqu’à la sortie, Marie barrait et je manoeuvrais. A peine sorties du port on commence à tirer nos bords pour aller en direction de la passe du sud, on s’est tanqué sur les cailloux à côté de bateaux au mouillage. Heureusement le comité veillait au grain et en 5 longues minutes de bateau était sortie des rochers. Mais on n’a pas tapé fort, il ne devrait pas y avoir de soucis. Il faudra quand même plonger cette semaine pour vérifier tout ça…
Nous étions en avance sur la ligne de départ : impeccable pour déjeuner tranquilles, saucisson, jambon, poulet, babybel…






avant la course
Vidéo envoyée par cecilehoffart
Le départ de la course a été donné à 13 heures. C’était un peu chaud. Nous étions sur la ligne dans la minute quand un troupeau de bateaux nous ai passé pleine balle au vent sous le vent… Je pense qu’on a du prendre l’un des meilleurs départ, franchir la ligne en première. Au loin on a vu Ecover qui croisait devant tout le monde en bâbord, un peu chaud quand même…

Premiers bords jusqu’à la bouée de dégagement impeccable, sauf un léger refus de tribord à Isa Magois (hé, ça passait, hein…) que j’ai "réparé" à la bouée en faisant un 360. Après ça c’est enchaîné, génak, grand spi, re-génak, grosse molle à Pen Men, j’ ai cru qu’on la quitterait jamais l’île de Groix…A ce moment là nous étions avec Isa, KPMG, Cultisol (entre autre) et puis Yemaya, on était pas trop mal déjà. Et puis le vent est complètement tombé. Pendant près de 2 heures le bateau tapait sur les vagues, le mat claquait, c’était infernal. Quand le vent est revenu on a rapidement pu envoyer grand spi, après avoir déposé les petits copains. C’était que le début d’une longue course dans la molle et les orages…

Pour nous c'était couscous à bord, version plat cuisiné bien sûr, avec sa petite merguez et les petits légumes, du bonheur. Même que c'est Marie qui a fait à manger. Elle était vraiment bien cette équipière.




Ca avance
Vidéo envoyée par cecilehoffart

Direction la bouée B1 extérieure à Belle île. On avait choisit extérieur en écoutant les précieux conseils de VDH ou de Yves le Blévec : route directe !! Et je pense qu’on était plutôt du bon coté de l’île. Pendant cette descente on a rattrapé quelques bateaux, dont mes copains JB et Manu du proto « danse avec les loups » ! C’était génial cette rencontre, avec les dauphins, les gars contents de nous voir qui s’écartent pour nous laisser passer, super quoi ! Grosses bises à tous les 2




Rencontre avec les loups
Vidéo envoyée par cecilehoffart






Les loups 2
Vidéo envoyée par cecilehoffart
Après et bien rien de spécial, on faisait notre petite route peinardes, Marie est partie dormir un peu, on a manger et tout et tout. Quand on a renvoyer le génak on voyait des orages au loin, entre belle île et Yeux. On n’avait pas trop envie d’aller se mettre en dessous. Et ben ça n’a pas loupé. Quand j’ai vu le Bazard arriver sur nous j’ai vite décidé de rouler le génak et de l’affaler, au cas où il y aurait beaucoup de vent sous les orages. Marie dormait, j’ai voulu faire ma manœuvre tout seule. Sauf que mon va et vient pour rouler la voile était mal passer. J’ai du faire le singe à l’avant pendant 10 minutes pour réussir à le rouler, et on fonçait toujours sur les orages… Quand j’ai enfin pu affaler je n’avais pas pris de rabans avec moi pour attacher la voile au bateau pendant que je finissais de ranger. Je me suis retrouvé comme une gourde avec mon génak dans les bras, avec le vent qui commençait à rentrer, la drisse qui coinçait et je ne pouvais pas finir d’affaler… Bon. Je fais quoi. Je lâche le génak et il passe à l’eau ? Je réveille Marie ? Aller c’est parti. J’ai cogné sur le pont pour la réveiller, la pauvre. Mais le vent rentrait de plus en plus fort, fallait pas traîner. Enfin bon coup de speed avant les orages. C’est bien ça réchauffe…



Ensuite gros orages. On avançait à 1,2 nœuds sur le fond, le vent faisait n’importe quoi, il pleuvait des cordes, ce n’était pas top comme moment. Surtout avec une salopette plus que pas étanche… J’ai demandé à Marie de rester à l’intérieur pour ne pas qu’on soit 2 à se faire saucer dehors, ça servait à rien… Du coup elle s’est rendormie !! Et même quand ça craquait dans tout les sens autour de nous, ça ne l’a même pas réveillée ! Je n’en revenais pas… Heureusement les orages ont cessé, et on a pu continué notre route direction l’île d’Yeux.



TOUD'SUITE de nuit
Vidéo envoyée par cecilehoffart
Quand le jour a commencé à se lever je me suis accordée un peu de repos, par tanches de 10 minutes, c’était impeccable. Et puis à 9 heures 30 c'était l'heure du petit déjeuné sur TOUD'SUITE, alors on a sorti le poulet et les babybel. Normal.

Choix difficile en arrivant à l’île d’Yeux. Le vent a forcit et basculé comme ce qui avait été annoncé par la météo. On avait prévu de faire l’intérieur de l’île pour être sur la route directe, suivre en bâbord amure au près l’évolution du bazar, et virer dans la matinée pour se retrouver avec la bascule en route directe sur Bourgenay. On a donc installer le solent à la place du génois, manœuvre que je sais pas encore bien faire car je ne l’ai pas encore beaucoup pratiquée, et qui donc me prend pas ma de temps. Sauf que au bout de 2 heures sous solent, le vent a rebasculé et est retombé !! Toute notre stratégie était foirée. M’enfin on s’en sort pas trop mal quand même à la sortie de l’île, même si avait le jus dans le nez… Ensuite c’était route directe sur petite barge. Ces 25 milles ont été les plus longs de la course…



Le bordel dans le bateau
Vidéo envoyée par cecilehoffart

En arrivant sur les Barges le brouillard était pas mal tombé, mais on voyait des voiles émerger partout autour de nous. On savait que "Bretagne Lapin" etait pas trop loin devant nous, on l'avait entendu à la VHF. Mais pour les autres on ne savait absolument pas qui etait devant ou pas. En arrivant sur Bretagne Lapin on a reconnu au loin la grand voile de KPMG, bateau de série. On savait donc qu’on était avec Elodie Riou, mais on savait pas si c'était devant ou derrière par rapport à la flotte. Et là, re-molle, à 2 milles de la bouée d’atterrissage de Bourgenay. J’ai vraiment pété un câble. Marie a réussit à me calmer mais j’en pouvais vraiment plus. En plus la sous-barbe s’était barrée, avec plus de bout dehors donc pas de génak !! J’ai tout de suite envoyé le petit spi à l’avant du bateau, directement sur l’amure. Je voyais au loin derrière la voile orange de Francisco, on commençait à y croire sérieusement. Francisco lui a toujours eu du vent, mais il est parti beaucoup trop au large par rapport à la route ? Du coup quand le vent est revenu il était dans mon latéral, et on a empanné en même temps (entre temps j’étais repassé sous grand spi, j’en pouvais plus…). Stef est arrivé avec des amis alsaciens en zod ainsi que ma maman, ils ont pu admirer notre super passage de bouée, avec affalage du spi et auloffée dans la foulée (héhé…) et puis cap sur l’arrivée à 1 milles de là. Elodie était à vue devant, et Francisco à vue derrière. On ne savait toujours pas notre place…


Et puis Stef s’est approché, le zod nous a pris en remorque et c’était génial de savoir qu’on était 4ième, même si la troisième place n’était que 5 minutes devant nous… Donc voilà, une super course, très difficile physiquement car avec beaucoup de manœuvres, de changements de voiles, et puis nerveusement aussi, avec les orages, les molles, les choix stratégiques, les silences de la VHF…

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour Cécile,
C'est vraiment sympa de nous faire partager ton aventure ... depuis que j'ai découvert ton blog il y a un mois environ, j'y vais régulièrement ;-) Pour la petite histoire, je suis aussi alsacien et j'ai toujours rêvé de faire la mini ... mais ça l'a pas fait. Maintenant je fait du quarter sur le lac du Der. Bonnes nav' et progression ... c'est très très bien parti ;-)))

Cécile a dit…

Mais c'est avec grand plaisir que je me découvre des visiteurs réguliers!! Tu sais qu'il y en a pas mal des alsaciens qui rêvent (ont rêvé?) de la mini... Faudrait créer un commité. Qu'en penses-tu? A très vite
Cécile